La carte mentale ou la troisième dimension

22 juin 2014 par Philippe Mijon Laisser une réponse »

Depuis le temps ! Cela faisait au moins trois ans que je parlais de suivre une formation en cartes heuristiques avec Marion : les imprévus et contretemps se succédaient. Il y a un peu plus d’une semaine, j’ai finalement réussi à trouver le temps !

Pyramide en papier présentationPyramide présentationNous avons tout d’abord appris à réaliser une pyramide avec une feuille A4 pour y écrire notre nom et qu’elle soit parfaitement visible de tout le monde. Ça n’a l’air de rien mais ça change tout : la traditionnelle feuille pliée en deux n’est visible que pour celui d’en face. Très facile à faire et très pratique : j’ai immédiatement su que je le réutiliserais dans toutes mes formations. La journée commençait très bien et je me suis dit in petto que si c’était la seule chose que j’apprenais durant la formation, je n’aurais déjà pas perdu mon temps !

Mais ce n’était que le début d’une belle journée pleine d’apprentissages, Marion sait très bien conduire sa formation. En quelques heures, j’ai appris en quoi consistait une carte mentale et comment en dessiner une. Voici d’ailleurs ma première 😉

Ma première carte mentale

J’ai toujours eu l’habitude de faire des sortes de cartes en divisant mes feuilles en différentes sections, avec des flèches, etc. C’est même étrange, je me suis aperçu que j’organise mon travail dans un espace mental virtuel. Mais j’ai aujourd’hui la sensation d’avoir toujours fait mes « cartes » comme on plie rapidement en deux une feuille A4 pour la poser devant soi.

La carte mentale, à l’image de la pyramide que nous avons fabriquée en début de formation, permet d’ajouter une troisième dimension à notre projection. Comme la pyramide nous aide à dépasser le simple face à face et ouvre le champ visuel à l’Autre, qui n’est pas obligatoirement en face de soi mais parfois sur le côté, la carte mentale nous ôte des œillères. Je crois que ce simple changement d’angle, cet ajout de perspective, peuvent à eux seuls nous permettre d’être plus créatifs à l’heure de mener une réflexion sur n’importe quel sujet (que ce soit la liste des courses de la maison, prendre des notes ou comment développer son entreprise).

Évidemment, la carte mentale présente de nombreux avantages pour l’enseignement et plus précisément en FLE : elle permet de travailler beaucoup plus facilement en pédagogie différenciée ; soit parce que l’apprenant réalise lui même sa carte (et qu’elle correspond donc par définition, à sa propre vision de la matière ou du point étudié), soit parce que, dessinée par le professeur, elle présente le sujet sous une autre approche, et nous savons tous que nous devons multiplier ces reformulations pour augmenter nos chances d’accéder à chaque étudiant.

Depuis une semaine, je dessine régulièrement des cartes mentales sur tous les sujets. Lundi dernier, lorsqu’une étudiante m’a dit qu’elle voulait revoir les temps verbaux et les difficultés liées à être/avoir (ser-estar/haber-tener), je me suis lancé plein d’enthousiasme dans l’écriture au tableau d’une carte mentale.

Carte mentale FLE

Le moins que l’on puisse dire, c’est que « ce n’est pas encore ça ». Je n’ai pas respecté de nombreux principes de la carte mentale et ça se sent dans le résultat… Mais je n’avais pas assez d’expérience pour la dessiner en temps réel. Un échec, donc, mais relatif. J’aime bien « les échecs », non par masochisme, mais parce que, pédagogue, je sais qu’ils conduisent toujours à « la réussite » si on les comprend bien ! 🙂

Pour en savoir plus sur le sujet, je vous invite à visiter les sites internet de Marion Charreau, qui non seulement est formatrice en cartes mentales mais les utilise aussi dans ses cours de FLE, il y a plein de choses intéressantes !

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